Le tigre
Caroline Basuyau montre ici toute l’étendue de sa palette de bleus, à l’instar de l’œuvre intitulée « Fauve », l’artiste nous présente un tigre blanc, incarnation de la toute puissance du grand prédateur, impitoyable et rigoureux. Mais elle représente également un animal territorial fragile, sensible à la destruction de son environnement et au braconnage de son espèce et de ses proies. Elle met en exergue le tigre sorti du décor sombre, la face de la tête est en aplat blanc, l’arrière du corps est fait de coups de pinceaux plus saccadés pour donner de la vitesse, les éléments extérieurs n’ont pas d’incidence sur son pelage, pas de projection d’ombre, pas de contact avec les végétaux, comme si le félin n’était pas physiquement présent, comme un être fantastique, impalpable. Le regard capte le spectateur, pour l’hypnotiser mais dans quel but? Une fois le spectateur accroché, il oublie le reste, la scène, le décor, comme font les félins avec leurs proies l’espace de quelques secondes, dans le but qu’elles oublient la fuite avant la détente fatidique. Caroline Basuyau suggère la vitesse de manière détournée, on ne la voit pas, le mouvement va bientôt se déclencher, violent et bref mais pour le moment tout se fige et les observateurs attendent la délivrance.
Acrylique sur toile 97x130 cm Crédit photos 5 pattes communication INPI modèle déposé n°2018-1341